lundi 25 février 2013

lundi 4 février 2013

La piroplasmose canine


La piroplasmose


La piroplasmose : une maladie fréquente et toujours une priorité absolue  



Présente en France, des milliers de chiens sont contaminés chaque année. Le parasite est injecté  par les tiques , on parle de maladie vectorielle.  Les tiques sont très nombreuses dès le redoux,  au printemps mais aussi tout au long de l’année. Les localisations sont très variées et géographiquement  il existe des secteurs à risque voisinant des secteurs non contaminés : tous les vecteurs (tiques ) ne sont pas contaminants.

Après une promenade en forêt ou dans des broussailles : il est souvent observé la présence de tiques qui se sont fixées sur la peau dans le pelage de votre chien ... Il ne faut pas le  prendre à la légère, car les tiques véhiculent une parasitose mortelle. Babesia canis est un protozoaire trans­mis par les tiques par la salive. Le parasite infeste les  globules rouges  et les détruit. La maladie évolue géné­ralement sous une forme aiguë. Une forme chronique est également possi­ble, mais ce sont les formes atypiques, dues à l'existence de plusieurs espèces parasites, donc de pouvoirs pathogènes différents, qui sont les plus complexes à diagnostiquer et à soigner. S'il existe plusieurs piroplasmoses chez le chien, celle provoquée par Babesia Canis est de loin la plus fréquente dans notre pays.


Le terme piroplasmose vient du fait que le parasite responsa­ble est en forme de poire : piriforme.


Le mode de transmission

La piroplasmose n'est pas contagieuse d'un animal contaminé à un animal sain, mais passe par un vecteur : la tique femelle, parasite de la famille des acariens. Elle se fixe sur la peau du chien pour pomper son sang pendant plusieurs jours, puis se laisse tomber au sol. Le chien infecté transmet le piroplasme à une autre tique lors d'un repas de sang, laquelle transmet le parasite à la génération suivante qui va à son tour infecter un chien sain.

Des formes atypiques

Les symptômes de la piroplasmose, [appelée également babésiose, du nom du protozoaire Babesia canis], sont assez proches de ceux qu'on observe sur des humains atteints du paludis­me. L'éclatement des globules rouges et la fièvre sont les deux principales carac­téristiques . La destruction des globules rouges entraîne:

 abattement, fièvre, anémie, muqueuses pâles, colora­tion brune des urines due à la pré­sence de bilirubine.


D'autres complications peuvent survenir :

insuffisance rénale, ictère causé par l'accumulation de bilirubine, phénomènes hémorragiques (hématomes, rougeurs sous cutanées ) Le chien peut avoir par ailleurs : un déficit moteur, des douleurs articulaires, des troubles nerveux ou oculaires. Le diagnostic de la piroplasmose n'étant pas toujours aisé, un frottis sanguin doit être réalisé lors de toute suspicion clinique de la maladie.

Traitement d'urgence

Face à l'urgence médicale en cas de piroplasmose (les chiens  peuvent mourir en quelques jours), il faut  prendre toutes les dispositions nécessaires dès les premiers symptômes.

Le vétérinaire dispose d’un arsenal thérapeutique efficace qu’il choisira en adaptation avec le cas précis et l’état du patient. Il  peut effectuer une injection d'imidocarbe ( piroplasmicide ) dont l'action se prolonge sur quelques semaines. Cependant, on observe parfois des rechutes et donc il faut avoir un suivi du patient sur les semaines qui suivent la maladie . Il faut parfois recourir à la transfusion sanguine pour compenser le manque de globules rouges et à la perfusion pour réhydrater le chien.

Mieux vaut prévenir que guérir

Les traitements antiparasitaires tuent la tique avant qu'elle ne puisse mordre le chien. Ces produits se présentent sous la forme de pulvérisateurs, de pipettes (plus efficaces dans la durée) et de colliers contenant des insecticides qui préviennent l'infestation par les ti­ques pendant 8 mois. L'utilisation d'un vaccin contre la babésiose protège le chien âgé de plus de 5 mois en deux injec­tions  pour la primo vaccination : un rappel est conseillé tous les 6 mois. .

Pour eux, le recours à l'imidocarbe avant les périodes à risque constitue une prévention chimique d'une durée de 4 à 6 semaines. Le piroplasmicide peut également être administré pour un séjour occasionnel. La vaccination est recommandée pour les chiens qui vivent ou se rendent régulièrement en zone atteinte.

Pour les autres, il convient de tou­jours vérifier leur pelage après chaque promenade, surtout si le chien a été à proximité de buissons, de haies ou qu'il a couru dans les herbes hautes.

Une endémie répartie sur le territoire de façon irrégulière

Carte de la répartition en France

Présentes tout au long de l'année, les tiques prolifèrent surtout au printemps et en automne. Les "zones  à tiques" : ces biotopes particuliers offrent des conditions climatiques favorables ainsi qu'une abondance d'hôtes nourriciers ..  Demandez au vétérinaire local si les risques sont présents dans la région où vous vivez ou que vous voulez visiter avec votre animal. Le vétérinaire vous donnera une solution pour protéger vos animaux par les traitements préventifs appropriés.





En pratique :

la première régle est de protéger votre chien contre les tiques et les parasites externes  par le port d’un collier et ( ou ) l’application de pipettes ou de sprays  antiparasitaires.

La deuxième règle est d’inspecter soigneusement votre compagnon après une promenade pour retirer les tiques éventuellement présentes et  surveiller l’apparition de symptômes pouvant évoquer le début d’une piroplasmose.

La troisième régle est de consulter régulièrement le vétérinaire local pour connaître le développement de la maladie et les risques encourus : il saura vous proposer des solutions complémentaires telles que vaccination ou chimio prévention.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3599680/figure/F2/